Dwarika La perle des hôtels du Népal

Il est des lieux magiques, hors du temps, où séjourner permet de mêler douceur de vivre, calme et harmonie. L’hôtel Dwarika est un de ceux là.

La ville de Katmandou, où je me suis rendu une douzaine de fois déjà, a toujours exercé sur moi une sorte d’attraction presque irrésistible. J’y reviendrai dans un autre article.

Paradoxalement, c’est une ville bruyante que je trouve à chaque nouvelle visite davantage polluée. Malgré le remplacement progressif des très nombreux, et surtout très anciens taxis par des voitures neuves, l’air est encombré d’une brume persistante qui prend la gorge et les poumons. Comme dans bien des capitales aujourd’hui, la police et certains piétons portent sur le nez et la bouche un masque dont l’efficacité reste probablement plus symbolique qu’efficace. Alors, quand on baigne quelques temps dans cet environnement, passer la porte du Dwarika est comme être brutalement, mais agréablement, transporté dans un autre monde.

Situé sur Battisputali Road, à une dizaine de minutes de l’aéroport international et domestique de Tribhuvan, et à un gros kilomètre du temple indhou de Pashupati, le Dwarika offre aux visiteurs bien plus que des chambres luxueuses.

On est accueilli par le personnel en uniforme impeccable et souriant, puis l’on accède une fois la porte passée à une immense cour intérieure de pierre grise parsemée de quelques arbres, de grandes tables et chaises en bois et des parasols blancs. Çà et là, d’immenses vasques remplies d’eau, sur laquelle flottent des fleurs multicolores.

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Au milieu, deux bâtiments et tout autour, la structure de l’hôtel que l’on regarde la première fois les yeux grands ouverts. Ici, on peut boire un verre, déjeuner ou dîner simplement, mais aussi se baigner dans la très belle piscine, même en hiver pour les (très) courageux. La cour abrite le joli bar, avec une pièce à l’étage pour le billard et en contrebas, le Krishnapan (sur réservation), sans doute le meilleur restaurant du pays dont je parlerai dans un article à venir. Il est bien meilleur, mais plus cher que les deux autres restaurants de l’hôtel.

On y trouve aussi un bâtiment spécialement aménagé pour s’y poser en cas de pluie, ou lorsque les soirées sont fraîches. C’est l’endroit idéal pour faire une partie d’échecs, regarder un documentaire ou bouquiner, l’espace étant équipé d’une télévision et d’une bibliothèque.

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J’ai élu provisoirement domicile au Dwarika à six ou sept reprises, et je suis à chaque nouvelle visite toujours aussi admiratif de l’endroit.

Les bâtiments en effet, sont faits de briques et de colonnes et de tours de fenêtres en bois ancien sculpté. Ces structures trouvent leur origine dans des constructions de la civilisation newar (dont les membres sont bouddhistes ou indhous), qui peuple la vallée de Katmandou depuis le XIIe siècle, et dans l’intérêt que les rois de la dynastie des Malla portaient à l’art et à la culture en général. C’est au cours de leur règne qui dura plus de cinq siècles, que furent édifiés les 3 000 temples et lieux de pèlerinage (sept d’entre eux étant classés au patrimoine mondial de l’Unesco) de la vallée de Katmandou.

Les magnifiques pièces de bois de l’hôtel ont été collectées par Dwarika Das Shrestha depuis le début des années 50 dans l’ensemble de la vallée de Katmandou, principalement sur des bâtiments détruits, ou à l’abandon.

C’est à la fin de cette décennie que le premier bâtiment de l’hôtel fût érigé. À cette époque, alors que le Népal n’était pas encore une destination touristique, il abritait un public de pèlerins indiens et népalais venant au temple voisin de Pashupati.

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La famille de ce visionnaire amoureux du patrimoine est toujours à la tête de ce lieu hors norme qui mêle confort et tradition. Les chambres, réparties en quatre différentes catégories sont immenses et chaque détail pensé pour faire du séjour un moment inoubliable. La plupart disposent à la fois d’une grande douche italienne, d’une baignoire dans une salle de bain en pierre brute et d’un coin salon. Les lits sont confortables, mais surtout immenses. On y tiendrait à trois sans difficulté.

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Et puis l’hôtel dispose d’une salle de sport, d’un espace de travail avec une connexion internet (elle est payante dans les chambres) et de quelques boutiques et salles de réunion. Elle peut enfin organiser des visites et des circuits à la demande.

Alors si vous le pouvez, venez dormir une nuit au moins dans ce lieu exceptionnel. Et si c’est impossible, alors passez y boire un verre ou y dîner, c’est une expérience mémorable.

Prix par nuit avec petit déjeuner, en mars 2018 (variables en fonction des sites de réservation) :
De 320€ pour la suite Junior à 1 500€  pour la suite royale.

La suite royale, ci-dessous, s’étend sur trois étages et 250m².

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© Dwarika
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© Dwarika

Mes appréciations de l’hôtel :
Cadre : 5/5
Confort : 4/5
Équipement : 4/5
Localisation : 3/5
Restauration : 4/5
Rapport qualité-prix : 4/5
Moyenne générale : 24/30

Le site de l’hôtel

© Photos : Renaud Fulconis / DPST

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