Tout savoir pour un trek au Népal L'essentiel pour bien le préparer, et le vivre

Voici il me semble, l’essentiel à connaître avant de partir sur les sentiers des montagnes népalaises.

Ici je rassemble l’ensemble des éléments qui vous aideront à préparer au mieux votre séjour au Népal et votre trek, en particulier si cette expérience est pour vous une première. Gardez surtout en mémoire que le Népal est un pays accueillant, paisible et en matière de tourisme très bien organisé. Près d’un million de visiteurs foulait le sol du pays l’an dernier, et le gouvernement népalais vise de plus que doubler ce chiffre d’ici cinq ans. Inutile de dire que si vous souhaitez voyager autant que possible hors des sentiers archi battus, il ne faut pas traîner.

Choisir son agence

Faire le choix d’un trek est une chose, encore faut-il ensuite (ou d’abord) faire le choix d’une agence. Deux possibilités s’offrent à vous. Le faire avant le départ depuis la France, ou seulement une fois sur place. Dans le premier cas, vous avez le choix entre les agences françaises et les agences népalaises accessibles en ligne. Si vous souhaitez un interlocuteur français et le maximum de garanties en cas de soucis, faites appel à une agence française. Dans ce cas, vous pourrez choisir un guide francophone également. Certaines disposent d’une véritable expertise sur le Népal. Je vous recommande sans hésiter l’agence Tamera, de mon ami Eric. Tamera a gagné cette année le prix du magazine Trek du meilleur Trek, avec la grande traversée du Népal. Vous pouvez y aller les yeux fermés.

Si vous préférez faire appel à une agence basée sur Kathmandu, le choix est plus difficile, et pas forcément (beaucoup) moins cher. La grande majorité d’entre elles est basée dans le quartier touristique de Thamel, et elles sont près de 2000. Pour vous faciliter la vie, je vous donne deux super adresses au bas de cette rubrique. Je connais les responsables de ces deux agences et j’ai voyagé avec elles, à plusieurs reprises et depuis de nombreuses années. Si cependant, vous ne parlez pas un mot d’Anglais, privilégiez une agence française avant le départ ou une francophone à Thamel. Il y en a une au moins, mais que je ne connais pas personnellement car sachez que les guides parlent pour la plupart Anglais seulement, et les porteurs népalais uniquement.

CHOISIR SA PÉRIODE

La saison des treks s’étend du 15 septembre au 15 décembre environ, avec un pic entre mi octobre et fin novembre, puis de nouveau entre février et avril. Quel que soit le trek que vous choisissez, il y aura moins de monde en septembre, ou en décembre. Cependant vous aurez plus de risques que votre vol de Kathmandu ne parte pas, et ainsi, que le début de votre trek soit ainsi décalé, et raccourci. Si vous choisissez les treks les plus courus comme celui du camp de base de l’Everest, de l’Annapurna, le tour du Manaslu,  ou le trek de Ghorepani / Poonhill, vous ne serez jamais seul(e)s quelle que soit la période, et noyé(e)s dans la masse si vous y êtes en pleine saison. Les lodges sont complets (mais votre agence aura réservé à l’avance), le personnel au taquet et donc moins aimable, et vous serez par endroit en file indienne. C’est notamment vrai pour le passage des ponts suspendus (il faut parfois attendre plus d’une demie-heure) ou de certains sentiers étroits. Et n’oubliez pas que tous ces randonneurs prennent d’abords l’avion et qu’une matinée nuageuse peut sérieusement compromettre votre départ (voir ci-dessous), comme celui de beaucoup d’autres. Pour d’autres choix comme celui du trek du Gokyo, vous serez presque seul(e)s en septembre ou décembre.

CHOISIR SON TREK

Pas simple tant la liste est longue. Je me répète, mais je ne peux que vous conseiller d’éviter les treks les plus populaires. Je vous conseille ici celui du Gokyo, mais faites surtout votre choix en fonction du temps dont vous disposez (de 3 à 20 jours, ou plus) et du niveau de difficulté. Certains treks exigent de marcher 7 à 8 heures chaque jour, à des altitudes au dessus de 4000m et ne sont donc pas à la portée de toutes et tous. Pensez bien à demander des détails sur la longueur des étapes et au dénivelé à monter chaque jour. Cependant, dites vous aussi qu’il est inutile d’être un champion de la course en montagne pour faire un trek, et en revenir ravi. Les étapes sont calculées pour des randonneurs au niveau le plus souvent moyen et 5500m d’altitude (Kala Patar près du camp de base de l’Everest), est le record d’altitude de l’ensemble des treks les plus classiques. Et puis pour vivre bien son trek, faites appel à une agence de qualité comme je le dis plus haut, et dont le guide saura adapter les étapes au niveau de votre groupe. Enfin, si vous fumez et ne marcher que quand c’est absolument nécéssaire, il serait plus sérieux d’arrêter et de vous mettre à faire un peu de sport, vous en baverez moins et profiterez davantage de cette expérience exceptionnelle.

AVION OU Hélicoptère ?

Logiquement, la question ne se pose pas vraiment. Même si tous nous aimons l’hélicoptère, nous savons aussi qu’un vol coûte cher. On ne sait d’ailleurs pas vraiment combien, mais on sait que c’est cher, trop cher, du moins pour beaucoup d’entre nous ! Cependant, quand votre est prévu un matin où les nuages lèchent presque la piste, ou que ceux-ci encombrent le ciel peu à peu alors que vous n’avez pas encore décollé, se poser la question devient alors légitime.

Je m’explique. Certains matins, ce sont plusieurs milliers de voyageurs qui attendent de partir pour Lukla ou Pokhara. Il y a ceux dont le vol est prévu pour le matin en question, mais aussi ceux qui n’ont pu décoller la veille, voire l’avant veille, voire plus loin encore. Et sur les différentes destinations dans le pays, le nombre de compagnies et d’avions par compagnie varie considérablement. Si pour Lukla et votre compagnie, il n’y a que trois avions qui tournent, il est préférable que votre vol soient l’un des premiers. S’il est à 11 heures ou plus, il est malheureusement probable, surtout en fin de mousson, que les nuages là bas auront gagné alors la piste rendant votre atterrissage impossible. Et mieux vaut éviter les risques sur l’un des aéroports considérés parmi les plus dangereux du monde. Alors voilà, vous ne décollerez pas aujourd’hui, mais vous pourrez retenter votre chance demain. Cela en sachant que vos chances demain seront plus faibles car vous serez sur un vol supplémentaire, pas sur les vols du jour prévus normalement et réservés à celles et ceux qui ont un billet pour ce jour précis, vous me suivez ?

Ni une ni deux je demande à notre guide les conditions d’un vol en hélico. Des hélicos, il en décolle et atterri tout le temps entre Kathmandu et les différentes destinations de treks. Pas mal de marcheurs d’ailleurs font l’aller à pied, et le retour en hélico. Il se trouve que parfois ils partent ou reviennent à vide, ou presque. Et dans ce cas, les tarifs sont bien plus abordables. Le prix normal d’un vol Kathmandu – Lukla est, par hélico (à diviser par 4 ou 5), de 2500$. Ce prix a cependant chuté dans notre cas à 520$ (une fois notre billet d’avion remboursé), ce qui pour l’assurance d’un trek qui débute à peu près dans les temps, nous a semblé tout à fait acceptable. On a même remis cela au retour, pour à peine plus cher. Alors gardez toujours cette idée dans un coin de votre tête, ça peut valoir la peine plutôt que de devoir racheter un billet de retour vers la France si vous n’arrivez pas à temps…

Kathmandu helico
Sur l’aéroport de Kathmandu avant le vol

CLIMAT

La mousson commence mi juin (les prémices dès la mi-mars) avec des pluies violentes jusqu’à la fin du mois d’août. Il pleut encore, plus ou moins fort avec des ciel nuageux jusqu’à fin septembre, ou la mi-octobre. Marcher durant la mousson est possible, mais n’espérez pas de ciel bleu et comptez sur un air humide difficilement supportable jusqu’à 3000 mètres d’altitude. De novembre à février, vous aurez des températures négatives à partir de 3000 mètres. Le froid cependant, à condition d’être bien équipé n’est pas un problème. Fin septembre, il faisait -3 degrés en haut du Gokyo Ri (5360 m), et il s’agissait là des seules températures négatives de tout le trek. Pour conclure, les meilleurs mois d’après moi sont novembre et décembre. Vous évitez les pluies et les ciels nuageux, vous laissez la foule derrière vous et n’avez qu’à affronter le froid. Et si vous n’aimez pas le froid, alors partez en octobre et novembre, mais vous ne serez vraiment pas seul(e)s

SEUL(E)S OU avec un guide

Pour les treks de moyenne altitude, et surtout hors saison haute, partir sans guide ni porteur est une bonne idée. Vous payerez moins cher et pourrez vivre une bonne expérience. En saison par contre et c’est d’autant plus vrai pour les treks qui prennent de l’altitude, prenez un guide. En premier lieu, vous faites vivre l’économie du pays. Vous partez ensuite avec un spécialiste du trek, qui a déjà probablement fait le trajet des dizaines de fois, connait les lodges où passer la nuit, et saura quoi faire en cas de pépin. Vous faire rapatrier si nécessaire, sera plus aisé dans ce cas.

Gokyo Ri
Suivre ces conseils pourrait vous permettre de vivre l’une des plus belles expériences de votre vie

Ne répondez pas à une offre de trek dans la rue à Thamel, vous en aurez une dizaine par jour. Quelle que soit l’agence que vous choisirez, pour le cas où vous ne l’auriez pas fait avant de quitter la France, soyez clair sur vos attentes. Faites vous bien expliquer le parcours, le nombre de jours de marche et de repos et les heures de randonnées chaque jour, les étapes, le temps d’acclimatation, les assurances. Aucun problème si vous choisissiez l’une des trois agences que je vous conseille plus bas.

Enfin voyager seul(e) avec un guide est possible, mais uniquement hors ou en tout début, ou fin de saison à un tarif forcément plus élevé. Quand la demande augmente, les agences rassemblent les touristes isolé(e)s et refusent tout bonnement les personnes seule pour des question de rentabilité.

DES PORTEURS ?

Il m’est arrivé de rencontrer bien des voyageurs qui avaient des scrupules à faire porter leurs sacs à dos d’homme. N’en ayez surtout pas, être porteur est un métier, comme d’être sherpa. Par ailleurs, les porteurs de treks ont le labeur moins éprouvant que leurs collègues, et vous le comprendrez vite. Alors que vos porteurs n’auront sur le dos qu’une trentaine de kilos sur des étapes assez courtes, leurs collègues qui portent notamment de la marchandise dans les lodges effectuent généralement double distance, ou presque, avec des poids de 70kg ou plus. Il y a même quelques porteurs habitués à des charges de 110 kilos. Vous y penserez en achetant une boite de Pringles dans un lodge. Elle est forcément arrivée à dos d’hommes (parfois de yaks), lors d’un voyage qui a pu mettre 15 jours. Pensez enfin qu’il vous faudra laisser un pourboire équivalent à une petite dizaine de dollars par personne et par jour à celui qui porte votre sac, et un peu plus à votre guide.

Porteurs
Porteurs près de Phakding

DORMIR sous la TENTE ?

À l’exception des treks peu fréquentés ou de haute altitude, oubliez la tente. J’ai personnellement tenté et c’était là finalement, une mauvaise idée. D’abords parce que les treks les plus classiques disposent tout au long de leurs parcours de lodges peu onéreux et bien équipés, j’y reviens ci-dessous. Ensuite parce que votre guide et vos porteurs qui eux ne dorment pas sous la tente, ont besoin d’être au lodge le soir. Difficile donc de faire deux groupes si vous voulez vos affaires propres et sèches à l’arrivée. Et si vous insistez, vous n’aurez donc d’autre choix que de vous installer devant le lodge, sur un espace minuscule et souvent collé au bâtiment. On imagine la tente pour camper sauvage, et on se retrouve au milieu de la cour d’un lodge au milieu du passage…. Oubliez l’idée et économisez quelques kilos à transporter.

Les lodges

Lors de votre trek, vous passerez la nuit en lodge. La plupart des hameaux sur votre chemin ne sont en fait qu’un rassemblement de lodges. Les habitants permanents ne le sont que pour ces établissements dont ils ont la gestion et l’entretien. Leurs familles dans certains cas n’habitent même pas là. Ces hôtels de montagne sont toujours organisés à peu près de la même manière. De longs couloirs de chambres rustiques, parfois sur deux ou trois étages, des toilettes le plus souvent par pallier et une salle de restaurant collée à la cuisine. La salle de restauration est toujours conçu autour d’un poêle central qu’on allume vers 17 heures, avec de la bouse de vache séchée comme combustible.Les tables et chaises, ou bancs, collés aux fenêtres font face au poêle.Il s’agit de la seule pièce chauffée quelques heures par jour. Il n’y a pas de chauffage ailleurs, et donc pas dans les chambres.

Celles-ci sont simples, généralement avec seulement deux lits que l’on peut rapprocher pour la nuit et parfois une petite table. Les draps et les couverture ne sont pas lavés à chaque passage, juste aérés, alors préférez votre sac de couchage. Peu d’entre eux disposent de douches et toilettes privées. Les espaces communs ne sont pas toujours propres et en tout cas jamais comme vous aimeriez. On jette par exemple son papier toilette usagé dans un bidon ouvert et c’est souvent le contenu d’un seau d’eau qui fait office de chasse.

Tous ou presque proposent des douches, le plus souvent chaudes, mais il faudra vous acquitter de son coût en plus. Plus vous êtes haut, plus c’est cher, notamment dans les zones où le chauffage résulte du solaire. Il nous est arrivé de n’avoir pour douche qu’un seau d’eau bouillante. Comptez de 300 à 500 rupees par personne et par douche, soit de 2,20 à 3,60€ environ, l’équivalent ou plus, de ce que coûte la chambre.

Il est interdit d’y laver son linge, mais vous pouvez utiliser les services du lodge. Cela coûte environ 10€, quelle que soit la quantité, mais cela n’est possible que si vous avez une journée de repos le lendemain et qu’il y a du soleil pour le séchage. Prévoyez donc de quoi tenir le trek sans laver votre linge. la liste plus bas est écrite dans ce sens.

Côté nourriture, la carte est grosso modo la même partout. Vous aurez le choix entre du dal bat bien sûr, le plat national à base de riz et de soupe de lentilles, des pizzas, des pates, des momos et quelques trucs en plus. Vous aurez vite fait le tour ! Pour les boissons quelques sodas connus, de la bière et une assez grande variété de thé. Oubliez le café si vous aimez cela. La nourriture de l’extérieure est le plus souvent interdite, ou alors en acceptant de payer votre chambre 6 ou 7 fois plus chère.

Et puis la plupart des lodges proposent de recharger vos batteries. Si c’est gratuit dans ceux de basse altitude, il vous faudra dépenser plus haut de 300 rupees pour une charge pleine, à 500 rupees de l’heure. Enfin, vous paierez le wifi entre 500 et 1000 rupees (3,60 à 7,30€) d’une manière définitive, ou devrez acheter une carte limitée à quelques centaines de mégas pour environ 600 rupees (4,40€).

UNE JOURNÉE TYPE

Si vous avez un bon guide, il vous fera le soir le topo du lendemain. N’hésitez pas à le questionner si besoin sur le temps de marche, les possibilités de vous ravitailler en eau (le cas échéant), le dénivelé qui vous attend. Le réveil se fait entre 6 et 7 heures, pour un petit déjeuner une demie-heure plus tard environ. Si vous avez choisi la veille, vous serez servi vite, même en période d’affluence. Les guides s’arrangent généralement pour que tout le monde ne déjeune pas en même temps. Pendant ce temps, vos porteurs récupéreront vos sacs et commenceront à s’en charger.

Et puis c’est le départ. Les étapes sont pensées de manière à permettre à tout le monde d’arriver à bon port sans encombre, même les plus lents du groupe. pensez à partir avec une reserve d’eau et à boire régulièrement, toutes les 5 à 10 minutes environ. Inutile cependant de trop vous charger. Les bouteilles sont en vente dans tous les lodges de votre parcours, même si leur tarif augmente avec l’altitude. Elles aussi sont montées à dos d’homme. Bien que trois fois plus chères qu’à Kathmandu, leur prix ne dépasse cependant jamais 70 centimes (100 rupees). Si vous avez des pastilles de purification d’eau, ou un filtre, vous pourrez remplir votre gourde aux rivières. Il suffit alors d’attendre une demie heure que la pastille fasse effet.

En fonction de votre groupe, votre guide vous invitera à faire des pauses, notamment pour attendre les derniers. Sur la plupart des treks, on ne marche que de 3 à 6 heures par jour. On est donc arrivé pour le déjeuner au lodge, et on a le reste de la journée pour se reposer, jouer aux cartes ou regarder la carte. Sur les plus exigeants cependant, il faut repartir après le déjeuner et l’on arrive à destination que vers 16 ou 17 heures.

On se couche tôt dans les lodges, et même si vous souhaitiez veiller plus tard, on vous invitera à regagner votre chambre afin que les propriétaires ferment la salle commune vers 20H30 ou 21 heures, parfois un peu plus. Pas plus mal, il y a fort à parier que vous ferez de longues nuits.

éQUIPEMENT

Que vous ayez ou non des porteurs, le mot d’ordre c’est : légèreté. Inutile de vous encombrer, au final, vous utiliserez assez peu de choses au cours de votre trek. Peu de choses, mais du matériel bien choisi. J’ai toujours passé des jours, parfois des semaines lors de mes principales expéditions, à choisir mon matériel. On est pas au gramme près, mais laissons de côté ce qui n’est pas indispensable. Je vous suggère donc de prévoir une base nécessaire de bonne qualité, et de vous autoriser ensuite quelques options. Pour commencer le sac. Si vous partez sans guide, il vous faut un excellent sac à dos. Evitez de vous le faire prêter, c’est un objet très personnel et le mieux est d’investir dans le modèle vous correspondant le mieux. Si vous êtes à Paris, faites un tour au Vieux Campeur, sinon Decathlon et de nombreux magasins spécialisés ont de très bons vendeurs pour de très bons produits. Un sac plus cher et de bonne qualité préservera votre dos, vos épaules et vos articulations. N’hésitez pas à mettre un peu plus, c’est un véritable investissement qui pourra vous resservir longtemps. Si vous avez des porteurs, le sac à dos n’est pas indispensable. Un gros sac de sport sans roulettes fera l’affaire.

Ok, ça, c’est fait ! N’oubliez pas que dans le quartier touristique de Thamel, près d’une boutique sur trois est une boutique de matériel de randonnée. On y trouve sur Tridevi Sadak des magasins officiels des marques North-Face ou Mountain Hardwear aux prix européens, mais aussi des tas d’autres magasins aux prix locaux, soit trois à cinq fois moins cher qu’en France, à qualité équivalente ou pas loin. En saison, vous pourrez passer la majorité des journées en short et T-shirt, et ne vous habillerez plus chaudement qu’en fin de journée. Pour conclure, sachez que le mieux quand il fait froid, est de s’habiller en « pelure d’oignon ». Mieux vaut avoir quatre couches superposées et bien pensées qu’un T-shirt technique et une grosse doudoune. Ainsi, vous pourrez en retirer au fur et à mesure.

Contenu du sac
Contenu du sac

 

Indispensable à mon avis :

– La carte du trek, que vous trouverez facilement à Thamel
– Un bon sac de couchage (pensez à vous assurer que sa température de confort est adéquate avec votre trek)
– Une bonne paire de chaussures de marche, ou de trail. Ces dernières plus légères ont ma préférence. Voici ma dernière paire pour le Trek, que j’utilise aussi pour les trails techniques.
– Une paire de bâtons. C’est une option, mais si vous êtes peu habitué(e) à la marche en montagne, vous apprécierez.
– Deux pantalons légers de randonnée (épais si vous voyagez en hiver)
– Un pantalon de pluie (inutile d’octobre à décembre, s’il pleut, la pluie ne sera pas froide)
– Deux shorts ou deux cuissards de sport
– Un T-shirt respirant manches longues tous les trois jours (+ si vous souhaitez changer chaque jour
– Un T-shirt respirant manches courtes tous les deux à trois jours (je ne mets personnellement pas de manches longues)
– Deux T-shirts manches longues pour le soir
– Une polaire ou un pull technique
– Une polaire légère pour le soir
– Une doudoune en duvet naturel pour le soir également. Celles de meilleures qualité sont à la fois très chaudes et peu encombrantes. Voici en exemple la mienne ici.
– Un collant chaud ou un jean pour le soir
– Un bonnet
– Un ou deux Buff(s)
– Une paire de chaussettes sport légères par jour, ou chaque deux jours
– Une paire de grosses chaussettes pour le soir (trois pour l’ensemble du Trek)
– Une paire de gants légers
– Une paire de lunettes de soleil
– Une paire de Tongs
– Des barres énergétiques
– Une paire de jumelles
– Un appareil photo ou votre téléphone
– Une batterie externe (Power bank) de 2000 mAh minimum. Vous pourrez rechercher votre portable au moins 5 ou 6 fois.
– À vous de voir pour vos sous-vêtements, le mieux étant bien sûr de changer chaque jour.

SANTÉ

Pour commencer, prenez rendez-vous avec votre généraliste ou mieux encore, dans un centre spécialisé dans les maladies tropicales afin de vous faire prescrire ce qui correspond au mieux à la fois au Népal, et à votre cas.

Sachez ensuite qu’il est fort probable que vous soyez malade au cours des premiers jours, et ce même sans vraiment quitter le périmètre de votre hôtel. Cela se limitera généralement à une bonne diarrhée et justement, autant avoir dans votre trousse le traitement adéquat. Pensez surtout, et en particulier à Kathmandu, à ne jamais consommer d’eau du robinet. Attention en vous lavant les dents à ne pas en avaler. Dans le doute, utiliser des pastilles de purification ou mieux encore, ne buvez que de l’eau en bouteille (qu’on ouvre devant vous au restaurant). Évitez les plats trop épicés et si vous ne supportez pas le piment, n’oubliez pas de préciser à la commande « no spicy ». Sachez qu’il est fort probable que cela pique un peu de toutes façons. Pensez à vous laver les mains très souvent, et à éviter de marcher pieds nus. Évitez aussi les boissons lactées comme le lassi, même si je respecte personnellement rarement ce conseil.

Si vous deviez être malade à Kathmandu, et que vos traitements ne semblent rien y faire, demandez à un taxi de vous emmener au Ciwec. C’est un petit hôpital réservé aux expatriés et aux touristes avec de vrais pro habitués aux maladies des voyageurs. Le personnel est de surcroit très sympathique et vous serez vraiment bien traités. Je parle en connaissance de cause.

SANTÉ EN MONTAGNE

Hormis le soleil et dans une moindre mesure le froid, contre lesquels je vous conseille vivement de vous protéger, le plus gros risque en montagne est l’altitude. Celle-ci agit sur nous par la diminution de la pression partielle de l’oxygène dans l’air inspiré. Et à 5000m d’altitude, celle-ci est réduite de 50%. Cela ne signifie pas qu’on y respire deux fois moins bien, mais en tout cas que nous ne sommes absolument pas faits pour vivre à partir de telles altitudes. Pour prévenir le mal des montagnes et même ses effets les plus bénins, il importe de monter lentement. Faites confiance à votre guide, son objectif est de vous amener à votre objectif, et s’il vous dit qu’une étape de trois heures est suffisante un jour ou vous vous sentez la force d’en faire le double, écoutez-le. L’adaptation à l’altitude est notamment due à la vitesse de votre ascension, et au temps que vous laissez à votre corps pour s’acclimater. Il ne faut donc surtout pas monter trop vite trop haut ! Cependant, même en progressant lentement, vous ressentirez sûrement un ou plusieurs des symptômes suivants : mal de crâne et douleurs dans la nuque, respiration courte, insomnies, fatigue et nausées. Le plus souvent, un cachet d’un gramme d’aspirine suffira. La gêne devrait avoir disparu le lendemain. Si ce n’est pas le cas, suivez les recommandations de votre guide, et s’il vous invite à redescendre, c’est qu’il sait ce qu’il fait pour votre bien.

N’oubliez surtout pas qu’en matière de montagne et de réaction à l’altitude, il n’existe pas de règle. Nous réagissons tous différemment, et les plus sportifs ou robustes d’entre nous ne sont pas nécessairement ceux qui résistent le mieux. Par ailleurs, ne pas avoir souffert une fois ne veut pas dire que c’est un acquis. Pensez à vous préparer à ces désagréments. Ce ne sera peut-être pas le cas, et ce ne fût pas le mien lors de mon dernier trek dont le sommet était à 5360m, mais il en sera peut-être autrement la prochaine fois.

Mes conseils d’agences

En France
:
TAMERA
L’agence de mon ami Eric, une agence de référence qui propose à ce jour 39 voyages au Népal
26 rue du Boeuf , 69005 Lyon
Tel. : 04 78 37 88 88

Au Népal :
CORPORATE ADVENTURE TREK
L’agence de Saroj Katel (qui travaille en collaboration avec mon ami Prakash Ja) avec laquelle nous sommes parti sur ce dernier trek. Une excellente adresse. Saroj a de l’expérience et suivra votre trek en détails personnellement.
info@corporatetreks.com
G.P.O. Box 23877 Thamel, Kathmandu 
Tel. : +977-1-4700939                Mob. : +9779851029803 (Saroj)

SHERPA ADVENTURE
L’agence de mon ami Sonam Sherpa, avec laquelle j’ai souvent voyagé au Népal. Celle qui a emmené la plus jeune personne jamais monté au sommet de l’Everest, un jeune homme de 14 ans.
P.O.Box: 1358 Lazimpat, Kathmandu 
Tel. : +977-1-4422656

PESHAL KATTEL, GUIDE
Vous pouvez enfin contacter directement Peshal. C’est le guide agrémenté avec lequel nous avons voyagé au Gokyo. Il travaille d’une manière indépendante, bien que devant ensuite se rattacher à un agence pour ses assurances, et les vôtres. C’est un gars très pro, très sympa, et très attentif qui a encadré des centaines de treks aux quatre coins du Népal. Contactez le de ma part !
peshal45@gmail.com
Tel. : +977-984-1145556
Thamel, Kathmandu

Pour info :
AMBASSADE DE FRANCE A KATHMANDU

INSTITUT PASTEUR

TREK MAGAZINE
Plein d’infos, d’idées, de tests matériel dans ce magazine que j’ai chaque mois sur ma table de nuit.

 

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